Festival national de la pêche à Nantes

Par Benoît Simon - Pêche en mer | Salons

Festival national de la pêche à Nantes

Près de cinq ans après le dernier salon de la pêche en mer de Nantes, un nouveau rassemblement qui s’annonce prometteur, le Festival national de la pêche, piloté par le Gifap, aura lieu dans cette même ville du 22 au 24 mai. Mais attention l’événement n’a aucun lien de parenté avec le précédent rendez-vous maritime nantais qui avait animé la vie des pêcheurs pendant vingt ans. Benoît Mayolle, président du Gifap, répond à nos interrogations sur ce renouveau. Propos recueillis par Benoît Simon.

Après la fin du salon de pêche en mer de Nantes et l’abandon d’une partie des marques pour celui de Clermont-Ferrand, ce salon se positionne comme « événement totalement nouveau », comment est-il né et quelle en sera la philosophie ?

Au sortir du Covid, le Gifap a fait le constat qu’il y avait une demande pour un salon de la pêche généraliste, vivant, où tout le inonde était présent, fédérations, presse, marques nationales, tourisme pêche...
Nous avons travaillé là-dessus pendant plusieurs années, en interrogeant l’en semble du milieu pour connaître les attentes de chacun, public comme exposants. Et c’est ainsi que nous avons créé ce festival.
Ce mot « festival » est important pour nous, car il donne l’état d’esprit de cet événement qui est de rassembler l’en semble de la filière pêche. Ainsi, ce ne sera pas uniquement un rendez-vous où l’on trouvera des nouveautés, où l’on pourra prendre des cannes dans les mains, discuter des prochains leurres, mais un rassemblement qui racontera la pêche en France qu’elle soit douce ou salée, un salon généraliste qui réunira tous les mondes de la pêche, faisant la part belle aux animations et aux échanges, où tous ceux qui contribuent au rayonnement de la pêche en France sont les bienvenus. Nous souhaitons qu’il y ait le plus d’interactions possibles, que cela ne soit pas qu’économique, mais aussi social. Et cet aspect semble primordial pour toute la filière. II faut une grande prise de conscience du monde économique face aux dangers qui pèsent sur notre pratique, et ce sera une occasion pour que l’ensemble des acteurs puissent se parler et se concerter.

Pouvez-vous nous donner des exemples d’entités présentes pour ce rassemblement tous azimuts ?

II y a d’abord les deux grandes fédérations mer et eau douce, la Confédération Mer et Liberté et la FNPF (Fédération nationale de la pêche en France) qui piloteront l’événement avec le Gifap. Ce qui, d’après mes souvenirs, est une première. La FNP apportera son concours précieux pour les animations vers les jeunes générations, parcours pédagogique nature, information de leurs activités et la CMF en profitera pour y tenir son assemblée générale. II y aura ensuite la présence des médias avec même des titres très spécialisés comme Info Pêche. II y aura aussi des voyagistes, des bateaux, des kayaks, des bass boats. Et bien sûr, les grandes marques seront présentes, plus de 120. Parmi elles, on retrouvera Shimano, Sert, Ultimate Fishing, Delalande, Rapala, Daiwa, Rodhouse, Fiiish, Sensas lllex, et bien d’autres. C’est-à-dire les principaux acteurs du marché de la pêche en France. II y aura également des conférences qui seront organisées par divers intervenants. C’est donc une implication générale de toute la filière. Et je crois qu’une telle réunion n’a pas encore été faite en France.

©Pêche en mer

Pourquoi certains salons peinent-ils tant à trouver des exposants alors que celui-là semble faire le plein ?

Comme je l’expliquais au début, le public était demandeur d’un nouveau format de salon. Les exposants bien au fait de cette demande ne trouvaient plus forcément leur compte dans ce qui leur était proposé étant donné qu’ils étaient tributaires de la venue du public. Et puis il y avait aussi les coûts. Face à une situation économique compliquée, les exposants étaient de plus en plus réticents à dépenser trop d’argent. II fallait donc leur offrir un mètre carré à un tarif raisonnable, moins cher que ce qui était en vigueur sur l’ancien salon de Nantes.
II y a également l’assurance que le public sera là, il a donc aussi fallu contrôler les prix de tous les extras au salon comme ceux des stands de nourriture, afin que le public ne trouve pas son sandwich moins cher à l’extérieur du salon. En outre, des revendeurs seront présents pour que les visiteurs puissent acheter le matériel qu’ils découvriront dans les allées. Enfin, le placement du salon au bord de l’eau s’accommodera parfaitement avec l’esprit festif et très animé de l’événement, d’autant plus qu’il se déroulera à la fin du mois et donc sera propice au beau temps.
Nous avons essayé de répondre aux demandes de chacun. Cela met par fois l’organisation dans un rôle de funambule, mais c’est la maîtrise de cet équilibre qui est la clef du succès.

Vous parliez d’un déroulé à la fin du mois de mai. Pourquoi une date si tardive dans la saison ?

Si nous souhaitons aller au bout des choses et que l’événement soit réellement festif, il faut de l’eau, des poissons, des bateaux et un ponton pour faciliter les accès. Nous avons cherché des sites en France qui bénéficiaient d’une position cen trale et qui permettaient de pêcher.
L’avantage d’Exponantes, en plus de se situer dans une région où il y a beaucoup de pêcheurs de loisir, c’est que le parc-expo est au bord de l’Erdre. Nous avons donc discuté avec la fédé et nous nous sommes arrangés pour que les gens puissent pêcher, notamment en délivrant des pass pêche journaliers à ceux ne disposant pas de carte de pêche. Encore faut-il que la pêche soit ouverte et que la météo soit bonne pour que les visiteurs aient l’envie et le plaisir d’être au bord de l’eau. Et à ce compte, le mois de mai est plus adapté que le mois de février. J’entends ceux qui nous disent que c’est un peu tard pour ne pas présenter leurs nouveautés. Mais c’est là aussi l’une des marques du changement que nous opérons : il n’est pas organisé uniquement pour les nouveautés, qui sont d’ailleurs connues sur les réseaux sociaux dès l’automne, mais bel et bien pour faire avancer la pêche dans tout ce que la pratique implique.

Au final comment voyez-vous cette première édition ?

Avec le maximum de visiteurs possible, que cela fasse progresser la défense de la pêche tout en renforçant le lien social entre les pratiquants de la pêche de loisir et la filière. Le tout dans une ambiance bon enfant pour que tout le monde s’amuse.

Les chiffres

3 jours de salon, 9000 m2 d’exposition, plus de 150 exposants attendus, 7 euros le billet d’entrée, 5000 places de parking.

LES EXPOSANTS DONNENT LEUR AVIS

Alain Scriban, vice-président de la FNPP
« Nous avons des relations relativement proches avec les cadres du Gifap, nous nous voyons et échangeons régulièrement. Nous travaillons sur des dossiers communs, notamment sur la règlementation.
Ainsi, lorsque le groupement est venu nous voir et nous a parlé de ce projet de festival de la pêche et de sa philosophie en nous demandant d ’être partenaire,ça nous a emballé et nous avons tout de suite dit oui.
Nous connaissons les lieux car nous nous rendions au salon des pêches en mer de Nantes,mais avec un petit stand et sous la seule égide de la FNPP.
Pour ce festival d’idée est de proposer un stand très ouvert au public, avec deux niveaux de représentation, le premier pour la Confédération Mer et Liberté et le second pour les différentes associations qui la compose. Nous aurons donc un grand salon pour les échanges et des pupitres individuels pour la FNPP, la FFPM, etc.
Nous souhaitons également que notre stand soit vecteur de festivités et nous avons donc prévu d’installer un simulateur de pêche à côté de notre espace de discussion.
Nous serons sur le même plateau que la FNPF. Ce plateau est une grande mezzanine qui surplombe le hall principal dans lequel se retrouvera l’ensemble des enseignes de pêche.
Nous profiterons enfin de cette manifestation pour organiser le vendredi après-midi notre assemblée générale. Ce sera donc un moment important de la saison 2025 pour nous. »

Le Festival est en préparation !

Pensez à réserver votre week-end du 23-25 mai