Communiqué du 18 décembre 2024

Confédération Mer & Liberté

Communiqué du 18 décembre 2024

Nouvelle réunion de concertation sur la pêche de plaisance dans le cadre de la CNML

Les différents acteurs représentatifs se sont réunis avec la DGAMPA ce mardi 17 décembre, sous la présidence des sénateurs Alain Cadec et Pierre Médevielle. La Confédération Mer & Liberté (CML) y représentait officiellement les pêcheurs de la pêche en mer de loisir et sportive.

  • Au retour des négociations annuelles des TAC et quotas à Bruxelles, la délégation française a indiqué, vu l’évolution constatée comme fortement à la baisse de la ressource pour le bar, le lieu (en particulier en zone 7 Manche Est et mer du nord) et même cette année le maquereau, avoir dû résister fortement aux propositions de la commission d’un nouveau durcissement par des mesures encore plus contraignantes pour la pêche de plaisance du bar et du lieu, voire aussi pour le maquereau. Néanmoins, la DGAMPA a annoncé avoir pu, dans le cadre d’un accord global, obtenir que ne soient pas instaurés de nouvelles contraintes ou interdiction pure et simple pour la plaisance au niveau européen pour ces espèces. (Auraient même été évoquées, mais refusées, des restrictions allant jusqu’à un poisson par semaine !). Pas d’instauration non plus de quota pour le maquereau cette année : mais la situation est devenue fragile même si la part prélevée par la plaisance reste modeste. Ceci est sans doute en soi un moindre mal, côté européen vu les propositions initiales.
    Si la situation actuelle ne semble pas devoir changer en termes de restriction, reste à voir comment ces mesures, en particulier pour le bar et le lieu, seront maintenant déclinées au niveau national où nos positions concernant le nombre de prises sont connues, y compris sur le respect des périodes de repos biologique par tous pour préserver la ressource au regard de périodes et de zones de frai mieux ciblées.
  • D’autres discussions ont permis de réfléchir sur la façon dont la France mettra en oeuvre ses obligations européennes auxquelles elle s’est engagée pour suivre l’évolution de la ressource et l’impact de la pêche de plaisance. Les débats se sont donc poursuivis sur base de la mise en place, d’un côté une déclaration obligatoire annuelle par les pêcheurs en mer de plaisance et sportifs, et par ailleurs de la déclaration des prises en se limitant aux espèces reconnues sensibles et sous gestion. L’idée d’un quota généralisé, sous la forme d’une assiette familiale, a été clairement rejeté par la confédération.
    Bien que peut-être contraignants au premier regard pour certains, ces dispositifs simplifiés sous forme dématérialisées, auront d’abord l’avantage de resituer plus clairement l’impact réel sur la ressource de la pêche en mer de plaisance face à beaucoup d’exagérations aujourd’hui. Ils permettront aussi de mieux cibler les différentes pratiques et d’engager une démarche individuelle de sensibilisation et d’engagement de chaque pêcheur pour pratiquer une pêche en mer de plaisance écoresponsable et faciliter l’accès aux informations réglementaires pertinentes.

Réunion technique concernant le bilan de la dernière campagne thon

  • La confédération, tout en rappelant sa position sur la part inacceptable de 1 % laissée à la plaisance et toujours l’idée d’un thon par bateau et par an, a dénoncé l’application cette année d’un seuil de 80 % pour provoquer un arrêt total de la pêche et non pas comme un seuil d’alerte intermédiaire de bonne gestion pour arriver en suivi renforcé à approcher les 100 % de la part accordée. Résultat, avec la rémanence liée aux déclarations en cours au moment de l’arrêt total imposé, seulement 91 % du quota a été utilisé. L’administration s’est engagée pour revoir le dispositif et prévoir des seuils d’alerte et un suivi conjoint plus progressif pour permettre la consommation du quota, tout en sachant que tout dépassement conduira toujours une pénalisation l’année suivante. A contrario, il a été demandé que la non-consommation de cette année puisse conduire à un bonus l’an prochain.
  • S’est aussi posée la question des autorisations accordées par l’administration aux pêcheurs individuels non fédérés pour lesquels, n’étant pas par définition organisés, aucun suivi ne permet la maîtrise d’un dépassement de ce fait important, portant ainsi préjudice à la bonne gestion du quota déjà maigre accordé à la plaisance.
  • Enfin, force est de constater que le non-respect par certains des règles de base, en particulier de déclaration dans les délais de 48 h ou de retour tout simplement des bagues non utilisées représentant encore cette année 10 % des bagues distribuées. Ceci complique fortement le suivi en temps réel avec le risque accru d’un dépassement et d’une pénalisation, et fait donc porter un préjudice considérable et inacceptable à l’ensemble des pêcheurs de thon pour la plaisance.

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