La fédération plaide pour une réglementation « adaptée aux réalités de terrain »

La Fédération nationale de la plaisance et des pêches en mer (FNPP) avec ses 30 000 adhérents et ses 300 associations locales réparties sur l’ensemble du littoral français, a donc choisi Bourgenay pour son congrès. La fédération regroupe les plaisanciers et les pêcheurs de loisir en mer et ces quelques jours ont alterné découverte des pépites locales et des moments de travail.
La fédération est « présente sur tous les fronts et au sein de la Confédération Mer & Liberté pour porter et défendre vos intérêts dans un esprit constructif ». Cette confédération regroupe dans les concertations les cinq principales fédérations de pêche de loisir et sportive. Elle est devenue, officiellement, l’interlocuteur représentatif des intérêts de la pêche en mer de plaisance.
« Plus que jamais, soyons nombreux, rassemblés et solidaires. Ensemble, tous ensemble, oeuvrons pour que nos activités jouissent d’une considération et d’un respect à la hauteur des valeurs que nous portons », explique la fédération.
Les congressistes ont abordé les thèmes des sept commissions structurantes de la fédération : la sécurité, la plaisance, la pêche de loisir, la pêche sous-marine, la pêche à pied, la biodiversité marine et littorale ainsi que les infrastructures portuaires.

Préserver la biodiversité

Les élus locaux ainsi que des représentants de la brigade nautique territoriale étaient présents à cette assemblée générale qui a aussi permis d’aborder le thème de la préservation de la ressource et de la biodiversité. Une évidence pour tous, certes, mais il a été fait état des difficultés à appliquer certaines nouvelles réglementations. « Encore faut-il que les mesures mises en place pour chacun le soient de façon équitable entre tous les acteurs et osent aborder l’impact réel de certains d’entre elles ou de certaines pratiques », explique Alain Scriban, secrétaire général et vice-président conseil et communication.
La fédération poursuit son engagement pour défendre les droits des pêcheurs de loisir en mer ainsi qu’une gestion équilibrée et durable des ressources marines en prônant des réglementations « justes et adaptées aux réalités du terrain ».

C’est grâce à cet engagement et en collaboration avec la Confédération Mer & Liberté que plusieurs évolutions importantes ont déjà pu aboutir. En effet, la levée des restrictions sur la pêche du chinchard et le maintien des règles de non-pénalisation pour la pêche du bar du bord ont pu être obtenus. Une prochaine révision du code rural sur ce dernier point est en cours.

Pour une réglementation « fondée sur des données scientifiques »

C’est une mobilisation pour une réglementation équitable qui se poursuit pour la fédération. « Les pêcheurs de loisir sont donc toujours confrontés à des réglementations croissantes, souvent perçues comme injustes et mal adaptées, voire déconnectées des réalités du terrain. La FNPP poursuit donc son combat pour une réglementation fondée sur des données scientifiques solides et de vraies analyses d’impact » confirme la fédération.
La fédération fait notamment référence aux restrictions qu’elle juge disproportionnée sur des espèces telles que le bar, le lieu jaune ou encore le thon rouge. Selon elle, les pêcheurs récréatifs sont pénalisés tout en laissant faire des « pratiques industrielles destructrices » par exemple.

Pour 2025, la FNPP se fixe différents objectifs : renforcer ses actions et le dialogue au niveau local, régional et national. Elle veut également obtenir une réglementation plus juste et adaptées aux réalités locales, tout en renforçant la place des pêcheurs de loisir dans la gestion des ressources marines. Ses membres veulent promouvoir la pêche de loisir comme vecteur d’éducation et de lien social auprès des jeunes générations notamment et ils veulent sensibiliser le grand public de l’importance de ces différentes activités.