50e congrès : synthèse commission pêche

Pêche de loisir

50e congrès : synthèse commission pêche

50e congrès de la FNPP les 12 et 13 avril 2024 à Paris

La pêche de loisir en mer doit être accessible à tout citoyen sans distinction d’âge ni de catégorie socioprofessionnelle. Elle représente un poids économique considérable, dont plus de 100 000 emplois. Pratiquée par des millions de Français, la pêche de loisir en mer est une pêche sélective et écoresponsable qui ne menace aucune espèce en ne prélevant qu’une infime quantité de poissons à l’aide de matériels limités. Rappelons que les associations adhérentes à la FNPP œuvrent à longueur d’années sur toutes nos côtes afin d’éduquer les pêcheurs de loisir au respect de la ressource et de l’environnement, ainsi qu’au strict respect de la réglementation et des règles de sécurité. Nos guides des bonnes pratiques, ainsi que nos outils de mesure et nos planches d’identification des espèces, ont déjà été distribués à plusieurs millions d’exemplaires sur tout le littoral national. Notre revue Pêche Plaisance apporte chaque trimestre à nos adhérents toutes informations importantes, relatives à la réglementation et à la sécurité.

Commission pêche du 50e congrès de la FNPP
Participants : Jackie Plataut (85), responsable de la commission ; Emmanuel Radenac (85) ; Denis Cottard (76) ; André Delcher (76) ; Yves Simon (29) ; Christophe Barrault (56) ; Yves Thillet (17) ; Henri Gicquel (50) ; Nicole Leclere (56) ; Patrick Zimmermann (56) ; Michel Lecointre (14) ; Philippe Évrard (85) ; Jacques Coglio (13) ; Christophe Lenfant (66) ; Thierry Guimard (44) ; Bruno Baufreton (44) ; Jean-Marie Destefani (83) ; Lionel Bert (83) ; Sébastien Deharo (14) ; Thierry Leroy (44) ; David Auguet (76) ; Vincent Le Masson (56) ; Jean-Claude Mignot (50).
©FNPP tous droits réservés
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Point sur la charte mer

Malgré nos demandes renouvelées chaque année, la charte mer, élaborée par consensus au cours des travaux du Grenelle de l’environnement, signée le 7 juillet 2010 entre les fédérations de pêcheurs de loisir, les deux ministres en charge du Développement durable, de la Mer et de la Pêche et le secrétaire d’État à l’Écologie, le Comité national des pêches maritimes et des élevages marins, l’Association nationale des élus du littoral, le Conservatoire national du littoral, l’Agence des aires marines protégées, et le Conseil supérieur de la navigation de plaisance, n’est toujours pas appliquée. En conséquence, le nouveau rapport sur la pêche de loisir sollicité par l’État courant 2019 auprès d’un sénateur, ne fait pas la moindre référence à cette charte mer. Nous demandons donc à nouveau avec insistance l’application de cette dernière sans délai et en particulier des articles suivants :
« -* - Article 2 : Échanges entre l’administration et les pêcheurs de loisir. Les parties signataires de la présente convention s’engagent à entretenir entre elles et avec la société civile un dialogue permanent notamment avant chaque évolution réglementaire dans le cadre des instances de concertation nationale et infranationale. Ces échanges se tiendront à l’initiative de l’administration maritime ou des fédérations dans les régions maritimes. Ils pourront être formalisés à l’initiative du préfet de région dans un comité de suivi spécifique.

  • Et ce malgré la création d’une commission de concertation au sein du Conseil national mer et littoral.
  • - Article 3.2 : Marquage des produits de la pêche maritime de loisir : nous demandons que le marquage des poissons réglementés puisse être effectué au plus tard au moment du débarquement.
  • - Article 4 : Déclaration de l’activité de pêche maritime de loisir : comme cela est précisément spécifié dans La Charte, chaque usager recevra une information complète sur la réglementation et les sanctions potentielles en cas d’infraction, la sécurité et les bonnes pratiques. C’est pourquoi nous demandons la mise en place effective de la déclaration préalable de l’activité de pêche récréative pour chaque pêcheur. »
    Cette déclaration est gratuite.
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Protection de la bande côtière

La FNPP se prononce résolument contre les pêches intensives pratiquées dans la bande côtière et en particulier contre l’utilisation des matériels traînés qui « détériorent les habitats et les organismes posés sur le fond et n’opèrent aucune sélectivité », comme l’indique l’Ifremer. Nous demandons, comme de nombreux professionnels côtiers, que la réglementation d’interdiction de ces matériels dans la bande côtière soit strictement observée et respectée sans aucune dérogation ni tolérance et que tous les types de sennes, ainsi que les navires usines, soient repoussés au-delà de 12 milles, soit au-delà de la limite des eaux territoriales. Place aux pratiques écoresponsables.
La FNPP est par ailleurs très favorable à la mise en place de récifs artificiels à grande échelle dans la bande côtière, comme cela se fait dans de nombreux pays ou dans certaines régions de France avec grand succès, dans le but de favoriser la biodiversité ainsi que le maintien et la reproduction des espèces. Soulignons que ces récifs protecteurs assurent la pérennité de toutes les pêches. Nous suggérons que soit permise l’immersion de structures propres aisément utilisables et ne nuisant pas à l’environnement.

Réglementation pêche pour la préservation de la ressource

Nous demandons que les périodes de repos biologiques durant les périodes de frai (selon l’engagement n° 27 b du Grenelle de la mer) et les tailles minimales de capture soient appliqués à tous les usagers de la mer, dans le cadre de la gestion durable des ressources.
Nous demandons la réouverture de la pêche de la raie brunette aux pêcheurs de loisir, discrimination imposée sans justification aux seuls amateurs depuis avril 2015, alors qu’elle est autorisée aux pêcheurs professionnels dans deux zones réglementées.
Concernant le thon rouge, nous contestons la réglementation actuelle qui nous impose un quota extrêmement limitatif, soit scanda-leusement 1 % du quota national sans véritable justification. Nous demandons donc un quota équivalent à un thon rouge par bateau et par an.
En complément aux deux palangres autorisées par les textes existants, nous demandons l’autorisation de gréer d’une à quatre lignes indépen-dantes fixes, équipées chacune d’un à trois hameçons maximum.
Nous demandons la modification de l’arrêté sur les engins autorisés de relevage (trois vire-lignes électriques) pour que soit ajouté un guindeau électrique de maximum 800 W et qui est aussi un matériel de sécurité.

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Pêche sous-marine

La réglementation concernant la pêche sous-marine est différente des autres pratiquants de la pêche de loisir. Nous demandons une harmonisation de ces réglementations (temporelles et géographiques).

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Jackie Plataut, responsable de la commission pêche du bord, en bateau et sous-marine